top of page

De St Pet. à Moscou, ou le début de "l'aventure"!

Nous avons donc quitté St Petersbourg, cette grande ville à la fois russe à la fois européenne, charnière de notre voyage.


​​

Sans surprise, la sortie de cette métropole n'a pas été de tout repos : des routes sans cesse plus larges, plus fréquentees et moins adaptées à nos vélos. Il nous faudra 20km pour sortir de la ville sans fin et 30 de plus pour quitter le réseau routier dense dont le bruit et la concentration qu'il requière épuisent...

Et c'est là que les premières embûches du voyage se présentent. On vous raconte la premiere qui nous a mis dans le bain et surtout bien fait marrer :

En arrivant sur le pont que nous devons emprunter pour traverser la Neva, le fleuve qui traverse en aval St Petersbourg, un truc cloche: c'est un pont pour les trains seulement! Qu'à cela ne tienne on s'engage dessus... Et on se fait aboyer dessus par un chien. C'est pas grave, il est attaché. On continue. Oui mais le garde qu'il a alerté débarque et nous demande de dégager. On se tâte à y aller quand même mais quelques minutes plus tard on verra qu'on a eu raison d'écouter: il a un fusil et pue l'alcool!

Bon,d'après notre carte c'est le seul et unique pont qui traverse le fleuve sur des dizaines de kilomètres. Et les deux autres ponts,treees loin à droite comme à gauche, sont des autoroutes... On commence à désesperer, là, tous creves à 19h à côté du chemin de fer. Le garde vient essayer de communiquer... En vain. Mais un train arrive dans le sens opposé au notre et on comprend qu'il y a une plate forme pour monter dedans pas très loin.

On se précipite tant bien que mal en poussant les vélos sur les gravats de la voie de chemin de fer et on arrive sur cette plate forme 3 minutes avant l'arrivée d'un train qui va dans le bon sens...

On est chanceux, il s'arrête, on monte avec vélos et sacoches sous l'oeil morne du conducteur qui ne nous demande rien. Zou! En quelques minutes on est de l'autre côté, et un arrêt nous permet de quitter ce train qui sent vraiment fort. Bah c'était pas si difficile!

On a fini la R1, on a quitte les villes, notre carte est peu précise et on parle toujours pas russe. Enfin, on connaît 20 mots mais on comprend pas ce que les gens nous disent, même quand ils le répètent 4, 5, 6 fois de plus en plus fort!

Bref, l'aventure commence ! Et on est tout excité!!

Mais l'aventure c'est aussi, très vite, pour éviter les gros axes trop fréquentés, emprunter des "routes" secondaires qui oscillent entre gravier (le mieux), trous avec un peu de bitume (ca doit couter cher d'en mettre partout sur les routes...), tôle ondulée (provoqué par le passage de camions charges qui roulent comme des dingues) ou carrement, sable, sur ce qui fut un jour une route (le piiire).

On se fait secouer des heures sur ces chemins qui nous ralentissent, nous épuisent et où on se fait dépasser dans des nuages de fumée et de poussiere par des camions vides ou des voitures qui jouent au rallye.

Mais on atteint Veliki Novgorod où, après maintes aventures, on se fait héberger par un couple dans une petite maison en bois toute neuve pas loin du fleuve dans un quartier en construction. Ils nous accueillent super bien et on a meme une maisonette pour nous. La ville est chouette.

On y visite notre premier kremlin,ces forteresses au coeur des villes traditionnelles russes qui hébergeaient les instances religieuses et politiques. Ce qui nous etonne c'est que ces forteresses ne semblaient pas vraiment pouvoir héberger la population en cas de siège. Il y a bien un deuxième mur, plus large, mais lui a quasi disparu. Resultat, c'est joli a voir mais on fait vite le tour des monuments et il n'a pas trop de vie dans ces lieux. On visite un monastère aussi, près du fleuve, et on est emballé par le paysage : on n'a qu'une hâte, reprendre la route et aller dormir en nature.

null

Et pas manqué, c'est un tronçon de route magnifique : le fleuve puis des lacs, des villages où il semble enfin agréable de vivre et des pommiers partout.

On enchaîne les spots de camping parmi les plus beaux du voyage, le long de rivieres, sur des lacs, dans des clairieres...

​​

La palme va a un petit coin de paradis, le long de la Volga, où nous avons passé 24h au soleil à nous baigner, jouer aux échecs, cuisiner dans un décor magique...

Pour prolonger ce passage tellement agréable, et parce que la carte est sans appel, nous décidons de ne pas aller jusqu'à Moscou à vélo. Nous nous arrêterons à Rzev pour finir en train là où il n'y a plus ni lac ni route secondaire pour les vélos mais un seul gros axe dangereux.

En un jour, nous quittons la magnifique Volga, gagnons une ville poussièreuse où nous prendrons un bus (le train ne passe qu'au beau milieu de la nuit, mais oui,le bus avec des vélos c'est toujours chiant...) et arriverons en banlieue de Moscou à la tombée de la nuit.

Le contrast est violent. C'est bruyant, tout betonne et il faut se reperer dans ce labyrinthe de routes et travaux jusqu'a une auberge, de nuit. Youpi!

Bon, on est super excite d'etre arrive jusque la, a velo presque integralement.

Mais une fois dans la ville, on n'a pas trop envie d'être ici. On veut de la nature, de la Russie aux grandes étendues. On imagine presque dormir dans un grand parc urbain... mais ce sera en auberge de jeunesse, au 4e sans ascenseur avec les vélos...

Welcome back en ville!

Mots-clés :

RECENT POSTS:
SEARCH BY TAGS:
bottom of page