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Feeling like home in Beijing

Rentrer dans une mégalopole de 20millions d'habitants, après une randonnée sur la grande muraille, du vélo en montagne et donc les courbatures qui vont avec, c'était trop facile. Au lieu des 80km prévus, on en a fait 120 (non, les vélos ne vont pas sur la voie rapide proposée par le GPS) dont les 30 derniers malade à mourir pour Amélie. C'est son tour pour l'indigestion, la première en Chine, et Kris doit la guider dans les rues fréquentées de Pékin (oui, on est arrivé en pleine heure de pointe) et la pousser sur les derniers kilomètres sinon elle se serait arrêtée pour dormir par terre... Pékin grouille de gens, la circulation ne respecte aucune règle que l'on connaisse, le klaxon est utilisé sans modération et se noie dans le bruit ambiant. Les enseignes lumineuses aux couleurs criardes illuminent les rues elles-mêmes noyées dans les effluves tantôt de nourriture alléchante tantôt d'égouts et de pollution. Dans notre condition, c'est un peu agressif comme arrivée !



Heureusement, nous sommes accueillis par Florence, une Franco-américaine qui vit à Pekin depuis 17ans avec son mari Ray, que l'on a rencontrés via le site Warmshower. Ils vivent dans un superbe appartement qui occupe 2etages d'un immeuble au coeur du quartier des ambassades. On y occupe une chambre avec vue sur les buildings pékinois (comme tout l'appartement très lumineux) et salle de bain privative. Amélie s'y précipite dès notre arrivée pendant que Kris fait les présentations. Florence nous met tout de suite très à l'aise puis nous emmène dans le quartier manger une pizza, dans l'espoir de soulager le ventre d'Amélie. Elle en profite pour nous montrer les adresses qui feront notre bonheur les jours suivants, dont l'April Gourmet, où l'on trouve du beurre salé, et la boulangerie française qui fait des baguettes, ça faisait si longtemps !

Comme à Moscou et Oulan-Bator, nous profitons des premiers jours pour nous reposer et courir les magasins de sport et de vélo à la recherche des précieuses nouvelles pièces pour nos montures et d'équipement perdu ou cassé. Kris va jusqu'à faite 5boutiques dans la même journée car nos pièces ne sont pas très courantes. Ne trouvant pas le "beer spa"(!) annoncé près de chez nous, on se paye le luxe d'un massage integral (ou presque) pour oublier les courbatures.


On arrive aussi à visiter le Temple du Lama, incroyable succession de lieux de prière bouddhiste.











Le lieu est bluffant, surtout en plein coeur de Pekin, et nous pouvons enfin voir des gens pratiquer leur culte malgré l'affut touristique. Nous sommes contents d'y faire brûler un peu d'encens et d'admirer ce lieu mais les petits temples perchés dans la montagne que nous avons visité plus tôt nous ont paru plus propice au recueillement, voire plus majestueux dans leur environnement. On boit un café avec Karel, le Belge rencontré le weekend précédent, qui nous guide à vélo au travers des hutongs, ces allées typiques dont quelques unes sont encore préservées à Pekin. Il nous montre même une supérette 'chez Gérard', où on achète une Cuvée des Trolls au même prix qu'en France que l'on fait goûter à Florence et Sierra, sa plus jeune fille qui vit normalement à New York. On circule dans cette ville immense à vélo, ce qui est normalement idéal pour visiter une capitale, mais un peu sportif ici. Malgré tout on s'y fait vite et même ça commence à nous plaire de slalomer entre les véhicules de tous poils et de nous diriger grâce aux différents buildings ou enseignes repérés lors de nos précédents passages. Cette ville est un véritable mix de passé et de modernité où cohabitent d'immenses tours aux aspects futuristes (certaines sont très réussies comme les 3 buildings en forme de galets à l'apparence très minérale, ou la tour de la télévision chinoise, la CCTV, en forme de serpent, particulièrement inquiétant de nuit), des quartiers historiques bobohises, des friches industrielles converties en quartier d'art huppés, des quartiers non reconvertis et encore très pauvres... Le plus dingue pour nous c'est le nombre de malls dans la ville, dont nombreux affichent les marques les plus luxueuses, et l'un d'eux s'est même paye la folie d'avoir recouvert la rue d'un toit-écran IMMENSE de 12m sur 60 environ diffusant des publicités en boucle. Bienvenue dans la capitale du plus grand pays communiste au monde! Pendant ces quelques jours, on récupère du matos de grimpe prêté par la communauté des grimpeurs rencontrés le week end précédent. Requinqués par l'accueil reçu à Pékin et sur motivés pour enfin tâter ces falaises de granit,nous rejoignons quelque-uns des grimpeurs pour participer au run away du vendredi soir. On prend un bus dans une gare immense et bondée mais étonnamment très organisée, avec notamment une looongue file de gens (+de 50m!) patientant, contrairement aux idées reçues. On prend ensuite un taxi qui nous attendra, comme ça se fait ici, pendant qu'on avalera notre dîner dans un petit resto sur la route. Et on arrive enfin, ou plutôt encore, chez Delai, l'auberge au pied des voies où nous avions atterri la semaine passée. On passe un super canon méga week-end de grimpe. Après 5 mois sans entraînements nos corps vont toujours bien. Pour la frime, kris arrive encore a flasher un 6c+. C'est surtout grace au groupe de copains que nous passons un super week-end et que nous décidons d'y revenir encore la semaine prochaine.




















Pour la première fois, nous avons l'impression d'être arrivés quelque part... De n'être plus en voyage mais un peu chez soi. La seconde semaine se déroule comme si nous étions installés a Pekin et nous passons plus de temps a voir les copains qu'à faire les touristes. Entrainements de grimpe, soirée swing dans un bar, cours de yoga a l'ambassade des pays bas, bières locales dans un pub, traversées nocturnes et a toute allure de la ville à vélo... On a trouvé un chez-nous temporaire .


On fait quand même la typique journée : visite d'un temple au calme olympien, visite de la Cité interdite et sa succession de bâtiments grandioses dans d'immenses cours pavées quand le reste de la ville pataugeait dans la boue, couché du soleil sur Pékin depuis les hauteurs du Jingshan Park et traversée de la place Tian'anmen de nuit et à vélo.


Aux autres visites touristiques nous préfèrerons passer du temps et découvrir la ville avec ceux qui la connaissent. Cette semaine s'achève, comme la précédente, par un super week-end grimpe dans la vallée de Chaobai. Un seul bémol cette fois-ci, lorsque Nico, un autre grimpeur,

s'est démi l'épaule sur la paroi et a failli faire un retour au sol violent avec Kris monté précipitamment pour le secourir. Heureusement, tout le monde a su gérer la situation et on a pu porter des toasts tout le week-end à notre bonne étoile. Il ne nous reste plus qu'un jour à Pékin (du moins c'est ce que l'on croit à ce moment-là), et on le passe avec Jeff à monter les nouvelles pièces des vélos chez lui, goûter des rhums et du wiskhy et aller boire des bières avec une amie à lui. Le départ va être douloureux...



PS: vous comprendrez, à la longueur de cet article, qu'on a vraiment apprécié Pékin. Nous avons découvert qu'avoir des copains pour plus de 24h n'est pas seulement un luxe, c'est vital pour nous. PPSS : Hi guys, if you followed our link, you realised we wrote everything in Français (without kneebars) as usual. But we would like to repeat here what we already told you : thank you so much for all the time you spent with us to discover the city, climb, drink beers, do yoga... This made this city really a nice place to stay and a really special moment for us. We still hope to meet you again in Yunnan or anywhere else!

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